Shiatsu Zen

Le Shiatsu Zen

  • Shiatsu :
    Shi signifie Doigt et Atsu Pression

    • Qu'est-ce que le Shiatsu ?

      Le shiatsu est un art traditionnel du bien être et de la santé par les mains. Il se pratique habillé en conjuguant l'écoute et l'accompagnement au corps. La tendance d'un organisme vivant est de se guérir lui-même. Le moyen le plus naturel et le plus efficace est donc d'aider le corps à stimuler sa propre force intérieure. 

    • Comment agit le Shiatsu ?

      L'efficacité du Shiatsu zen repose en grande partie sur l'état de méditation du praticien pendant le travail, sa respiration, le placement de son centre de gravité, sa capacité à "lire" le "receveur".


      Chaque séance fait l'objet d'un entretien personnalisé ainsi que d'un bilan énergétique

    • Quels sont les bienfaits du Shiatsu ?

      En stimulant la circulation des énergies dans le corps le shiatsu contribue à :

      - harmoniser le corps et l'esprit

      - rééquilibrer la circulation de l'énergie dans le corps

      - maintenir en équilibre physique et émotionnel

      - améliorer le sommeil, la digestion

      - libérer les tensions dorsales, lombaires

      - soulager les maux de tête, les problèmes ORL et circulatoires

      - aider à l'arrêt du tabac



    L'histoire du Shiatsu

    

    Thérapie manuelle, originaire du Japon et basée sur certains fondements de la médecine traditionnelle chinoise, le Shiatsu vise à rétablir la circulation de l’énergie vitale du corps, afin de le rééquilibrer. Une médecine complémentaire, parmi les plus bénéfiques pour la santé. Retour sur l’histoire de cette technique séculaire, qui accéda à une reconnaissance internationale. 


       Ne sachant comment soulager les souffrances de sa mère, atteinte de polyarthrite rhumatoïde, Tokujiro Namikoshi (1905 – 2000) expérimenta une nouvelle thérapie manuelle. Le jeune japonais, alors âgé de sept ans, relégua au second plan les massages et autres effleurements, afin d’user de pressions (atsu) avec ses doigts (shi). Il constata que sa mère se sentait mieux. Ses maux finirent par disparaître et elle vécut en bonne santé jusqu’à l’âge de 88 ans. 

    Par la suite, Tokujiro Namikoshi fonda en 1925, sur l’île d’Hokkaido, la première clinique utilisant des protocoles de pressions des doigts. 

       Toutefois, cette technique du toucher, qui ne portait pas encore le nom de shiatsu, ne s’est pas incarnée à travers un seul homme. Elle fût le fruit d’un processus ancien, qui prit racine dans la médecine traditionnelle chinoise. 

    Au croisement de deux empires.

        En Chine, comme au Japon, les médecins se sont toujours transmis les informations essentielles, au sein de leur empire respectif. Au VIIème siècle AP J.C, leurs savoirs ont traversé les frontières. Une délégation d’étudiants japonais fût envoyée dans l’empire du Milieu, pour apprendre la médecine traditionnelle chinoise. Les jeunes ressortissants de l’empire du Soleil-Levant en découvrirent les différentes branches, que sont l’acupuncture, l’herboristerie et le massage. Les étudiants nippons durent apprendre toutes ces techniques manuelles chinoises, afin de panser les blessures des pratiquants d’arts martiaux. 

    Selon des sources écrites, les origines du Shiatsu remonteraient donc à cette époque et ce dernier partagerait les bases théoriques de toutes ces pratiques chinoises. 

        Cependant, le terme Shiatsu n’est apparu pour la première fois qu’en en 1928, lorsque Kazuma Fukunaga publie « Chikara ōyō ryōhō » (littéralement « Thérapie par application d’une force »). Il inséra dans son ouvrage, une annexe intitulée « Shiatsuhō » (Méthode de Shiatsu). C’est ainsi que le mot fût révélé. 


        Puis ce dernier eu les honneurs du célèbre « Akahon », de Takichi Tsukuda, appelé également Livre rouge, en raison de la couleur de sa couverture. Cette œuvre, au succès jamais démenti jusqu’à ce jour (pas moins de 1619 éditions avec des mises à jour régulières), a recensé toutes les techniques de soins populaires propres au Japon. Takichi Tsukuda y ouvra une nouvelle rubrique, nommé « Shiatsu », permettant au mot de se faire connaître du public. 



    Plus que le bien-être, une technique à visée thérapeutique.



        En 1939, Kazuma Fukunaga, écrivit sous le pseudonyme de Tenpeki Tamaï, le premier livre intégralement dédié à l’art du Shiatsu. Un ouvrage intitulé « Shiatsu ryhōhō » (Thérapie Shiatsu), dans lequel l’auteur expliquait qu’associer le Shiatsu au seul bien-être serait réducteur. 

    Kazuma Fukunaga insista sur les notions de technique à visée thérapeutique et de dimension spirituelle du Shiatsu. Celui qui s’annonçait sous un nom de plume, se décrivit comme le fondateur du Shiatsu et affirma qu’il le pratiquait depuis deux décennies. Ainsi, certains auteurs occidentaux, reprenant les dires de Kazuma Fukunaga, estimèrent que le Shiatsu a été inventé en 1919. 


        L’essentiel se situait ailleurs. Le Shiatsu était désormais lancé sur les rails d’une diffusion croissante à travers le Japon. 

    En 1940, Tokujiro Namikoshi, qui a adopté le terme Shiatsu et rebaptisé sa clinique d’Hokkaido, Shiatsu Institute of Therapy, fonda le Japan Shiatsu College à Tokyo. 

    Il milita pour la reconnaissance officielle du Shiatsu au Japon. Cette dernière intervint en 1955, lorsque les autorités lui conférèrent une licence pour son école. 

    Le ministère japonais de la santé reconnaissait officiellement le Shiatsu comme médecine à part entière. Il bénéficia alors d’une grande notoriété, grâce notamment à des receveurs célèbres, tels que l’actrice Marilyne Monroe et le légendaire boxeur, Mohamed Ali. 



    Le Shiatsu avec ou sans l’influence de la médecine chinoise.



        Fort de cette popularisation, la pratique du shiatsu s'est développée à travers différents enseignants, qui l’ont perfectionné en fonction de leur propre expérience. Plusieurs styles de Shiatsu, aux influences et aux orientations multiples, sont nés. Néanmoins, ces différents courants du Shiatsu se réclamèrent de deux écoles de pensées principales, considérées encore comme telles aujourd’hui : Le Shiatsu de Tokujiro Namikoshi et celui de Shizuto Masunaga. 


        Le Shiatsu de Namikoshi bénéficia de deux appellations, qui purent apparaître anachronique : Le Shiatsu des origines et le Shiatsu moderne. La référence aux origines tint à son monopole au sein des écoles d’État japonaises, seules détentrices du terme Shiatsu. Il fût et est encore le plus répandu au Japon et dans le monde. Il s’est voulu avant tout une technique du toucher et est pratiqué uniquement avec les doigts et les paumes des mains. 

    Le Shiatsu de Namikoshi a, sans peine, fait fi des références à la Chine et s’est concentré sur la technique du soin. Le caractère moderne du Shiatsu de Namikoshi se traduisit par son axe de travail, mettant l’accent sur la physiologie et les structures anatomiques (muscles, os, système nerveux). 

    Il demanda d’ailleurs à son fils, Toru Namikoshi, de se former à la chiropraxie aux États-Unis et l'intégra à sa pratique. En somme, un Shiatsu plus accessible et compréhensible au mode de pensée occidental. 


        Le Shiatsu de Shizuto Masunaga (1925 – 1981), nommé également Zen-Shiatsu, fût et est encore celui de l’élève, qui embrassa une voie différente de son maître. 

    Étudiant au Japan Shiatsu College en 1949 sous la direction de Tokujiro Namikoshi, puis enseignant dans cette même école, il s'en est éloigné pour fonder son propre style. Shizuto Masunaga réintroduisit les principes de base de la médecine traditionnelle chinoise ; à savoir les cinq éléments, le Yin et le Yang, ainsi que les méridiens. 

    Érudit en psychologie et très intéressé par l’énergétique, il estima qu'en apportant la théorie de la médecine traditionnelle chinoise au Shiatsu, on gagnerait en efficacité dans le soin. Le Shiatsu de Masunaga se fît connaître en Europe, au milieu des années 1970. 



    Le Shiatsu investit les hôpitaux.



        Des « seventies », qui marquèrent la démocratisation mondiale du Shiatsu, aidée notamment, par les visites du président américain Richard Nixon en Asie. 

    Par la suite, l’Union européenne reconnut en 1997, le Shiatsu comme l’une des dix médecines complémentaires les plus bénéfiques pour la santé. 


        Tokujiro Namikoshi pouvait mesurer le chemin parcouru par le Shiatsu. Lui, l’enfant de 7 ans qui soignait sa mère et dont l’existence dura 7 ans de plus que cette dernière, pour s’achever à l’âge respectable de 95 printemps. Tokujiro Namikoshi s’éteignit, comme un symbole, en l’an 2000. 

    A l’aube d’une nouvelle ère, qui allait voir le Shiatsu, être invité à exercer dans les sanctuaires de la médecine scientifiquement véritable, autrement dit les hôpitaux. `

    En France, l'État a reconnu le titre professionnel de spécialiste en shiatsu en 2015. Aujourd’hui, plusieurs instances et près de 70 écoles représentent la profession. 


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